Mgr Xavier Malle, évêque de Gap et Embrun, donne cette conférence mariale de Carême dans le cadre de l’année mariale diocésaine. Avant d’être ordonné évêque pour notre diocèse, Mgr Malle était recteur du sanctuaire de L’Ile-Bouchard. Dans cette petite ville de 2000 habitants, quatre fillettes témoignent d’avoir vu la Sainte Vierge en 1947.
Le 8 décembre 1947, premier jour des apparitions, vers 17h30 a lieu la troisième apparition de Marie ce jour-là. Marie est présente dans la scène de l’Annonciation avec l’ange Gabriel. Et devant seulement Jacqueline Aubry, qui est seule ce soir-là. Le curé de la paroisse va chercher le Saint-Sacrement dans le tabernacle du maître-autel pour l’apporter sur l’autel de la Sainte-Vierge, qui était le lieu des apparitions. Le salut du Saint-Sacrement devait suivre en cette fête de l’Immaculée Conception. Alors Marie disparaît à ce moment-là, elle s’efface, ainsi que l’ange, devant le Saint-Sacrement. Elle ne réapparaîtra seulement qu’une fois que le curé aura rapporté le Seigneur au tabernacle.
Cet effacement de Marie montre combien, par sa vie tout entière, Marie est une « femme eucharistique ». C’est une expression du Pape Saint Jean-Paul II dans l’encyclique Ecclesia de Eucharistia : l’Église vit de l’eucharistie. Le titre du chapitre 6 est « À l’école de Marie, femme eucharistique ». Au paragraphe 53 : « Si Église et eucharistie constituent un binôme inséparable, il faut en dire autant du binôme Marie et eucharistie. Si nous voulons redécouvrir dans toute sa richesse le rapport intime qui unit Église et eucharistie, nous ne pouvons pas oublier Marie, mère et modèle de l’Église. »