Par décret de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, signé de son préfet, le cardinal Robert Sarah, et du secrétaire, Mgr Arthur Roche, le 11 février 2018, en la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, celle qui, jusqu’à présent, était célébrée comme une messe votive (Page 1003 du Missel Romain, Messes en l’honneur de la Vierge Marie, pp.176-180), devient une mémoire obligatoire le lundi de Pentecôte.
Par ce décret, le pape François ne crée pas une nouvelle fête, il rend obligatoire ce qui se faisait déjà de manière facultative ou pas du tout.
De ce qui précède on voit clairement le fondement sur lequel le bienheureux pape Paul VI, en concluant, le 21 novembre 1964, la troisième session du Concile Vatican II, a déclaré la bienheureuse Vierge Marie “Mère de l’Église, c’est-à-dire Mère de tout le peuple chrétien, aussi bien des fidèles que des pasteurs, qui l’appellent Mère très aimable”, et a établi que “le peuple chrétien tout entier honore toujours et de plus en plus la Mère de Dieu par ce nom très doux”. » (Décret de célébration).
Le décret précise que demeure valable le passage du missel romain précisant que « dans les lieux où, de coutume, les fidèles sont nombreux à la messe du lundi ou du mardi de Pentecôte, on reprend la messe du dimanche de Pentecôte ou l’on dit une messe votive de l’Esprit Saint ». Les normes déjà établies au sujet du calendrier liturgique demeurent donc en vigueur.
En accordant une place précise à cette célébration dans le calendrier romain général, le pape François veut nous rappeler que la vie chrétienne, pour croître, doit être ancrée au mystère de la Croix, à l’oblation du Christ dans le banquet eucharistique et à la Vierge offrante, Mère du Rédempteur et de tous les rachetés.
Père Joseph-Charles Mbogba
Responsable du service diocésain de la pastorale liturgique et sacramentelle