Le dimanche 25 septembre 2011 est jour de fête pour Romette !
Un nouvel autel a été conçu, intégrant la façade de l’ancien autel qui se trouvait depuis plusieurs années fixée au mur dans la nef.

La célébration de la dédicace de cet autel par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri a rassemblé la communauté chrétienne locale et des autorités civiles dont Robert Vincent, maire délégué de Romette.
A la fin de la célébration, les membres de l’équipe d’animation pastorale (EAP) de Romette ont été envoyés en mission dans le cadre de la nouvelle paroisse de Saint-Arnoux pour le Gapençais.
Retour sur l’événement en photos avec une présentation de l’histoire du maître-autel et du sens de cette célébration.

Suite au concile Vatican II, le maître-autel de l’église de Romette a été démonté.
Le tabernacle a été repositionné là où il est maintenant et la façade en
marbre remisée dans le grenier, puis dans la sacristie, puis
dans un couloir, puis fixée au mur de l’église dans la nef.
De peur qu’elle ne s’abîme, l’idée a germé dans la tête de Jean-Paul
Philip de faire un nouvel autel intégrant cette façade.
L’idée a pris d’autant plus corps lors d’un voyage à Jérusalem avec
le Père Pierre Fournier. Là, ils ont vu des carrières de pierre.
De retour en France, Jean-Paul Philip a cherché sur internet des adresses de
carrières à Jérusalem, et grâce à ses relations à Marseille a pu faire
venir une pierre.
Celle-ci a été usinée travaillée à Marseille puis installée à Gap.
C’est Monsieur Carrara, maçon, qui a terminé cet autel en
intégrant l’ancienne façade.
Beaucoup de bonnes volontés se sont manifestées et du travail gratuit
accompli.
Des photos supplémentaires disponibles sur l’album :
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Du site www.liturgiecatholique.fr
du Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle
Le mot latin altare, qui signifie « autel », vient de la racine altus, qui veut dire « élevé ». Originellement, l’autel est le haut-lieu servant de point de jonction entre Dieu et le monde. Les montagnes et les collines sont, pour cette raison, les lieux privilégiés où l’on construit des édifices sacrés ; Dieu y descend et l’homme y monte : « Touche les montagnes et qu’elles fument » (Ps 143, 5).
Quelquefois aussi, une pierre tombée du ciel — un météorite ou un aérolithe — est au principe d’un culte local (c’est le cas de La Mecque). Bien que l’autel puisse encore désigner l’ensemble d’un lieu de culte — les Orientaux en ont gardé la coutume —, il en est venu à signifier son centre : la table où l’on offre à Dieu sa nourriture. Placer des aliments sur cette table de pierre revient à les mettre entre les mains de Dieu ; les faire fumer, c’est les diriger vers le ciel, pour que Dieu en respire l’agréable odeur (cf. Gn 8, 21). Table où les offrandes « passent » dans le domaine du sacré divin, l’autel participe à la sainteté de Dieu ; c’est pourquoi il n’est pas accessible à tous : les prêtres seuls, habituellement, peuvent s’en approcher (cf. Ex 29) avec des gestes de vénération, comme le baiser pratiqué dans la liturgie de la messe.
Table de l’holocauste, où la victime part toute en fumée vers Dieu, l’autel est aussi la table où Dieu et la communauté des fidèles se partagent les aliments, en signe de communion. La nourriture venue de Dieu lui est restituée, et la part qui revient à l’homme est pleine- ment reconnue comme sacrée (voir Repas). Dieu et l’homme communient à la même vie : ils sont convives. Lors de la conclusion de l’Alliance au Sinaï, une partie du sang des victimes sacrifiées est versée sur l’autel, qui représente Yahvé, et l’autre partie sur le Peuple. Grâce au sacrifice, Dieu et l’homme deviennent consanguins (cf. Ex 24). Dans la nouvelle Alliance, le Christ est à la fois l’autel, comme Dieu, la victime et le prêtre, en tant qu’homme : « Quand il livre son corps sur la croix, chante la cinquième Préface pascale, tous les sacrifices de l’ancienne Alliance parviennent à leur achèvement ; et quand il s’offre pour notre salut, il est à lui seul l’autel, le prêtre et la victime. »
Lors de la consécration de l’autel, l’onction avec le saint chrême des cinq croix (une au centre et les autres aux quatre coins), et de toute la surface de la table, fait de cette pierre le symbole du Christ, que le Père a oint de l’Esprit Saint. L’encens que l’on fait fumer sur l’autel symbolise le sacrifice du Christ, qui s’est offert à son Père en odeur de suavité (Ep 5, 2), et aussi les prières des fidèles, inspirées par le Saint-Esprit. Les nappes posées sur l’autel manifestent qu’il est la table du repas eucharistique, où Dieu et l’homme communient, non plus dans le sang de victimes animales, mais dans le sang du Verbe incarné, mort et ressuscité.
L’éclat des cierges qui entourent l’autel évoque le Christ « lumière des nations » (Lc 2, 32). Sous la table d’autel, on place, dans le sépulcre qui leur est préparé, les reliques des saints : c’est manifester l’unité du sacrifice de la Tête et de celui des membres du Corps mystique. Dans nos églises, l’autel, où se renouvelle l’unique sacrifice de la nouvelle Alliance, est le centre de convergence de tout l’édifice. Pour mieux manifester sa dignité intrinsèque, on recommande de ne pas y laisser à demeure la réserve eucharistique. En dehors même des attitudes d’adoration dues au Saint-Sacrement (génuflexion), l’autel, plus même que la croix, a droit aux gestes de vénération des fidèles (inclination).
Le baiser de l’autel par le prêtre, au cours de la messe, est une marque de vénération et de communion. L’autel, le prêtre et l’Eucharistie sont, à différents niveaux complémentaires, les symboles du Christ. On ne dédicace un autel que s’il est fixe. Un autel mobile est béni par l’évêque ou par le prêtre responsable de l’église où il se trouve ; on n’y dépose pas de reliques des saints.