« Le service diocésain pour la sauvegarde de la maison commune a été créé il y a un an sous l’impulsion de Mgr Malle qui m’a demandé d’en prendre la charge avec une équipe de bénévoles, qui sont ici présents et sans qui cette fête de la Nature n’aurait jamais existée.
Le rôle du service diocésain pour la sauvegarde de la maison commune est de faciliter la transition écologique au diocèse de Gap-Embrun que ce soit dans ses pratiques en interne ou vis-à-vis des paroissiens et du grand public. Il prend appui sur le label « Eglise Verte » fondé dans la foulée de la publication de l’encyclique du Pape François, Laudato Si. Ce label se veut œcuménique et est porté par les différentes églises chrétiennes de France.
Notre service diocésain s’inscrit donc dans la pensée de l’encyclique du Pape François et plus largement dans la pensée de Saint François d’Assises dont nous avons célébré la fête le 4 octobre. Nos deux François ont véritablement fait une déclaration d’amour à la Nature mais aussi une déclaration d’amour à Dieu et à sa création parfaite.
J’ai conscience – et peut être ne suis-je pas le seul- que cette journée ne changera pas le visage de la Terre. Au moment où je vous parle la forêt amazonienne continue lamentablement de brûler, les avions de ligne et les jets privés de lacérer les cieux, la biodiversité est à l’agonie. Plus proche de nous, l’industrie touristique haut-alpine est en roue libre et accentue la bétonisation de la montagne et des espaces naturels. La distraction tous azimuts coûte cher à la Nature. Une liste exhaustive des maux portant atteinte à l’environnement serait trop longue et je ne voudrais pas gâcher cette merveilleuse journée qui s’annonce.
Il faut considérer cette fête de la Nature comme une invitation à faire autrement et à penser autrement. Nous faisons aujourd’hui ce qu’on appelle de l’éducation à l’environnement, qui tend d’ailleurs à devenir une vraie discipline à l’instar de l’éducation civique. Notre souhait le plus cher est que vous repartiez de cette fête avec la tête pleine d’idées et le cœur à l’ouvrage pour nous aider à protéger la création.
Ne serait-ce pas là le devoir de tout chrétien, et par extension de tout croyant ? Protéger et aimer ce qui nous a été confié. D’autre part la protection de la Nature est notre affaire à tous et beaucoup de personnes athées travaillent très activement à sa protection.
Pour terminer ce discours inaugural – que j’avais espéré moins long- je voudrais rappeler une citation de Sainte Thérèse de Lizieux qui disait ceci : « Il faut toujours prier comme si l’action était inutile et agir comme si la prière était insuffisante ».
En d’autres termes, si nous voulons protéger la maison commune nous devons adjoindre nos forces à nos prières. Je reste convaincu que nous sauverons la Terre mais cela se fera au prix de sacrifices personnels et de prise de conscience collective. Merci et bonne fête ! »
Jérôme Garnier