Homélie de Monseigneur Malle à Veynes le 7 avril 2019
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«Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi.»
Samedi dernier, je suis allé célébrer la messe de Noël avec ceux qui ont été mis à l’ombre, selon la terminologie populaire, c’est à dire ceux qui sont en prison.
Ils sont effectivement à l’ombre, car les fenêtres sont petites, les murs hauts. La lumière rentre difficilement. Nous avions choisi avec le p Felix Caillet, l’aumônier de la prison de Gap, ces textes de la nuit de Noël. Dimanche après-midi j’ai été visité soeur Colette, petite soeur de Jésus de 99 ans et d’autres chrétiens hospitalisés, dans la pénombre de leurs chambres.
«Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi.»
En réécoutant ce texte, je pense aussi à tous les montagnards qui habitent sur le versant Ubac de nos montagnes, qui ont la plus courte exposition au soleil ; à la différence de ceux qui habitent l’adret. Ou encore à certaines vallées très étroites, comme le Valgaudemar, qui ne voient le soleil que quelques heures par jour. Ni les uns, ni les autres n’ont le choix. Ni les prisonniers, ni les malades, ni les habitants de l’Ubac ; aucun ne peut déplacer son habitation. Comment alors survivre, car le soleil est tellement important pour la vie. On dit des gens du nord qu’ils ont le soleil dans le coeur. Je pense aussi à certains tableaux de peintre, de peintures de la crèche, d’où la lumière vient du centre du tableau, de l’enfant Jésus.
Frères et soeurs, en réalité, nous sommes tous des gens du nord, nous habitons tous sur le versant Ubac, nous sommes tous à l’ombre. C’est la dureté de la vie, la maladie, nos péchés et nos défauts, c’est la guerre, c’est la misère… qui nous fait marcher à l’ombre. Non pas une ombre bénéfique comme on peut la désirer en plein été, mais une ombre triste, comme un ciel sombre.
Mais cette nuit, Dieu allume la lumière ! Cette nuit, l’enfant Jésus projette sur l’humanité entière la lumière de l’amour de Dieu.
Or ce qui se passe semble pourtant une chose si banale : «le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et la elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire». Une pensée pour celles qui vivent cela cette nuit-même à la maternité de Gap. Ce n’est pas banal, et pour nous en rendre compte, ayons une pensée et une prière pour tous les couples en espérance d’enfant. Le miracle de la vie reste un miracle, un don de Dieu. A l’inverse, la vie naissante n’est jamais une menace, mais un bonheur. Ayons aussi ce soir une pensée et une prière pour les mères en difficulté devant la grossesse annoncée.
Soyons ce soir comme les bergers de Bethléem : «L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.» Laissons-nous envelopper de lumière. Certes, parfois, quand nous sommes trop longtemps dans l’ombre, la lumière peut brûler les yeux et nous faire peur. Alors l’ange nous dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.»
Car ce nouveau né nous apporte le salut. Le Fils de Dieu a pris notre nature humaine, pour la sauver, pour renouer la relation coupée avec Dieu. Depuis cette nuit sainte d’il y a plus de 2000 ans, Dieu et l’être humain sont de nouveaux liés, de nouveau amis. Comme dit St Paul à son jeune disciple Tite : «il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.»
L’ombre semble gagner. Mais nous savons qu’il suffit de craquer une allumette dans une pièce sombre, pour que la lumière gagne. Si vous soulevez cette chape d’ombre, vous voyez la lumière qui vient du dedans de l’homme. Du dedans de notre âme, là où Dieu habite. Retrouvons la lumière intérieure, alors nous serons véritablement ce «peuple ardent à faire le bien» – belle définition de l’Eglise -, qui pourront avec la troupe céleste innombrable, louer Dieu : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime.» Voilà la source de la lumière intérieure : «paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime.» Dieu illumine cette nuit très sainte, Dieu illuminé les ubacs de nos vies, nos ombres, de la splendeur du Christ, vraie lumière du monde, don de son amour. Dieu nous aime. Voilà la lumière de Noël. Amen.
Savez vous que ce jour, vous pouvez communier 3 fois, sans gourmandise spirituelle : la messe de cette nuit, la messe de l’aurore et cette messe du jour de la nuit. Quel est le sens d’avoir trois messes ?
Souvent on trouve de bonne explications dans l’ouvrage monumental de Don Guéranger, le restaurateur de l’abbaye de Solesme, intitulé «l’année liturgique». Il nous explique que le mystère que l’Eglise honore, en cette troisième Messe de Noël, est la naissance éternelle du Fils de Dieu au sein de son Père. Nous avons célébré cette nuit le Dieu-Homme naissant du sein de la Vierge dans l’étable ; à l’aurore, le divin Enfant prenant naissance dans le cœur des bergers ; en ce jour, l’Eglise contemple une naissance encore plus merveilleuse que les deux autres, une naissance dont la lumière éblouit les regards des Anges, et qui est elle-même l’éternel témoignage de la sublime fécondité de notre Dieu. Le Fils de Marie est aussi le Fils de Dieu ; notre devoir est de proclamer aujourd’hui la gloire de cette ineffable génération qui le produit consubstantiel à son Père, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière. Elevons donc nos regards, poursuit Don Guéranger, jusqu’à ce Verbe éternel qui était au commencement avec Dieu, et sans lequel Dieu n’a jamais été; car il est la forme de sa substance et la splendeur de son éternelle vérité.»
Après la publication de la lettre pastorale Pour une Église diocésaine déterminée, Mgr Xavier Malle a souhaité organiser une célébration publique de prière pénitentielle, qui a eu lieu le 8…