Enseignement du jeudi 2 avril 2020.
4e journée : HOMME DE DOULEUR, FAMILIER DE LA SOUFFRANCE
La liturgie du Vendre Saint nous invite à méditer l’un des sommets de l’Ancien Testament, le 4ème « Chant du Serviteur », dans le Livre d’Isaïe. (Isaïe 52,13 à 53,12).
L’identité du personnage présenté dans ces testes reste mystérieuse.
Pour le chrétien, ces textes sont bouleversants car ils présentent, jusque dans le détail, les supplices infligés au Christ, son abaissement total et sa déréliction. Les premières communautés chrétiennes y ont vu, à juste titre, une vraie prophétie de la Passion.
Nous lisons, le Vendredi Saint, le quatrième chant (Is. 52,13 à 53,12), où sont rassemblés avec une intensité tragique tous les éléments de la Passion, ainsi que le sens profond de ce mystère d’anéantissement : notre salut.
Il y a dans ce textes quatre partie, à méditer l’une après l’autre :
– Is. 52,13-15 qui est un discours direct de Dieu lui-même.
– Is. 53,1-6 où c’est le peuple qui prend la parole pour commenter le drame du Serviteur.
– Is. 53,7-10 où une voix prophétique reprend la description dramatique.
– Is. 53,11-12 où Dieu prononce un double orale de salut, pour le serviteur et pour le peuple.
Chrétiens, nous lisons à notre tour ce texte, ce chant du Serviteur, et nous le faisons devant le mystère de la Croix. Comme l’affirme saint Augustin : « Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien (le Serviteur d’Isaïe est un portrait mystérieux du Christ), tandis que l’Ancien Testament se dévoile dans le Nouveau (le sens de la souffrance du juste pour les pécheurs, révélé par le Christ).