Lors du récent repas que j’ai partagé avec vous à la résidence des prêtres âgés vous avez évoqués de vieux souvenirs avec de la lumière plein les yeux et parfois aussi des larmes. J’ai été touché par vos récits imprégnés d’humour mais aussi d’émotion.
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Vous m’avez raconté vos premiers pas dans le ministère, il y a plus de cinquante ans. Les presbytères d’alors n’avaient ni eau, ni électricité, ni chauffage, aucune commodité sanitaire. Vous deviez descendre jusqu’à la rivière pour faire votre toilette, sous le regard amusé des gamins du village. Vous parcouriez les paroisses dont vous aviez la charge, à bicyclette ou, dans les secteurs un peu plus argentés, à moto. N’est-ce pas l’un d’entre vous qui a, en quelque sorte, inventé la première moto des neiges en fixant un ski sur la roue avant de sa moto ? Et vous qui deviez parcourir
Et puis… Et puis au terme de cette évocation l’un de vous a prononcé ces pa
Je ne puis entendre ce constat sans vous dire combien vous êtes dans l’erreur avec de telles mauvaises pensées. Non, vous n’avez pas tout raté ! Comme tout un chacun, vous avez commis des erreurs, des maladresses, votre vie a été jalonnée d’épreuves, d’échecs, mais aussi de moments de bonheur. Cela vous permet-il de dire que vous avez tout raté ?
Non ! Vous êtes au contraire à mes yeux une génération de prêtres qui mérite le respect. Vous étiez pour la plupart en pleine force de l’âge au moment où l’Eglise a connu l’un des plus importants bouleversements de son histoire. Celui provoqué par le Concile Vatican II. Avec fidélité, vous avez accepté ce renouveau qui, dans certains cas, a réclamé une véritable conversion. Vous avez dû faire face à bien des remous, contestations, incompréhensions, avec ce que tout cela comporte d’injustices et parfois même de calomnies.
Lorsque vous êtes entrés au séminaire, vous l’avez fait sans imaginer ce que serait l’Eglise dans 20 ou 30 ans. Une Eglise considérée alors comme immuable. Vous mettiez votre jeunesse, votre foi au
Alors non, non, ne dites pas que vous avez tout raté. Aujourd’hui encore l’Eglise continue à vivre grâce à vous, les anciens. Jusqu’au bout de vos forces vous restez d’humbles serviteurs.
Non, vous n’avez pas tout raté ! L’Eglise vit dans le temps, elle est traversée par les mêmes problèmes que connaît la société. Divine, elle est aussi humaine. Elle est petite et faible par les hommes qui l’incarnent, et grande, forte, belle par l’Esprit qui l’anime. Il serait injuste de vous rendre seuls responsables des difficultés que l’Eglise connaît en ce temps.
Non, vous n’avez pas tout raté ! Vous avez creusé les sillons comme de vrais laboureurs. Ceux-ci ne perçoivent pas toujours la trace dans le brouillard mais rien ne les arrête. Vous, vous saviez qu’au bout du sillon,
Merci, oui merci à vous qui êtes mes frères aînés dans la foi.
+ Mgr Jean-Michel di Falco Léandri
Evêque de Gap
Je suis également très touchée qu’un Evêque puisse réconforter ses frères prêtres de cette façon.
Merci
Merci pour cette magnifique lettre aux prêtres aînés qui montre, si besoin était, combien vous vous souciez d’eux. L’une de vos plus belles qualités est votre grande sensibilité, c’est bien de la montrer de temps en temps. Je suis certaine qu’ils en sont très touchés.
Merci pour cette magnifique lettre aux prêtres aînés qui montre, si besoin était, combien vous vous souciez d’eux. Je suis certaine qu’ils en sont très touchés.
Père Evêque, j’ai bien lu votre Lettre ouverte aux prêtres aînés. Pleine d’attention, de réalisme et de délicatesse envers leur ministère dans des conditions difficiles, et d’encouragement quand il leur vient le sentiment d’avoir « raté » des aspects. Cette lettre leur sera un « coup de pouce » d’espérance.
J’ai beaucoup apprécié la magnifique lettre ouverte que vous avez adressée aux aînés dans le sacerdoce. Il est bien de leur rendre ainsi témoignage, et encore davantage lorsque certains, à tort, ont le sentiment d’avoir tout raté. J’ai souvent entendu ce ressentiment de prêtres à l’égard de leur personne et de leur ministère. Ils ont quand même semé sans toujours voir le résultat.
Le Christ nous le dit, « les uns sèment, les autres moissonnent ». Je vous félicite d’être aussi attentif à vos prêtres. C’est l’une des nobles tâches de l’évêque que vous accomplissez avec une charité inventive.
Bravo, Monseigneur, votre discours aux prêtres âges de votre diocèse m’a beaucoup touchée. C’est vrai qu’ils en ont bavé pour la plupart, et qu’ils doutent souvent de ce qu’ils ont fait, et j’aime chaque mot de ce que vous avez dit. Bonne rentrée a vous et a votre diocèse.
Je viens de lire votre lettre ouverte aux prêtres âgés et je tenais à vous dire combien je la trouve très belle !