serait pas bien, et qui vous désagréerait et serait à contre-cœur, sans nous étonner de ses manquements et imperfections. Nous ne pouvons nous empêcher de les voir, et il ne faut pas penser que
ce qui est mal ne le soit pas ; mais lorsque nous le voyons et rencontrons, allons à Dieu et rentrons en nous-mêmes, et nous trouverons beaucoup de défauts et de choses à corriger et
censurer, de quoi il nous faut profondément humilier.
tourner et virer les sens et tout ce qui est de la nature ; que nous aimions ou que nous n’aimions pas, que nous ayons de l’aversion ou de l’inclination, cela n’importe, pourvu que, selon la
partie supérieure, nous demeurions fermes, invariables en cette dilection, aussi disposés à leur en donner des preuves au plus fort de nos dégoûts et aversions que parmi nos suavités et amours
sensibles.
Sainte Jeanne de Chantal (572-1641), Entretien, X
L’auteur
Fille d’un président du parlement de Dijon, où elle naquit en 1572, Jeanne Frémyot est veuve du baron de Chantal à 29 ans, avec quatre enfants. La rencontre de François de Sales trois ans
plus tard bouleversera sa vie : dirigée par lui intérieurement et extérieurement, elle deviendra la pierre angulaire de la Visitation, dont elle fonde les 42 premiers monastères jusqu’à sa
mort en 1641. Sa correspondance et ses instructions aux Visitandines sont autant d’applications concrètes des enseignements de saint François de Sales.
(Extrait du livret Carême pour les Cancres 2008 – A l’école des saints – Un texte par jour pour marcher vers Pâques, disponible sur www.paroisseetfamille.com)