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Mgr Xavier Malle au Laus fête Marie, mère de l’Église, avec les jubilaires

En ce lundi après la Pentecôte, Mgr Xavier Malle était au Laus pour célébrer la nouvelle fête mariale qu’est « Marie, Mère de l’Église ». Ce jour est aussi depuis quelques années au Laus la fête des jubilaires, qu’ils soient prêtres, religieux, religieuses, ou encore couples mariés.

Ci-dessous, le texte et le son de l’homélie de Mgr Xavier Malle :

Homélie

 

 

La fête de la Pentecôte célébrée hier a clos le temps pascal.

En effet, « le don de l’Esprit Saint à l’Église accomplit la mission du Fils de Dieu fait homme. Car l’Esprit Saint nous fait connaître Dieu de l’intérieur. Le Christ Jésus achève donc sa mission en donnant la possibilité de connaître Dieu, de lier une relation avec lui. »

Par cette même fête de la Pentecôte, et même si dimanche prochain ce sera la fête de la Sainte Trinité et le dimanche d’après la Fête-Dieu, nous sommes revenus dans le temps liturgique ordinaire, c’est à dire le temps de l’Église.

On pourrait découper l’histoire de l’humanité en trois temps : l’ancien Testament, le nouveau Testament et le temps de l’Église. Et le pape François a souhaité que l’on entre dans ce temps de l’Église avec Marie, comme les apôtres l’ont aussi fait, par une nouvelle fête mariale universelle, la fête de « Marie, mère de l’Église ». Nous allons voir le développement qui a amené à cette fête, puis la motivation papale, et enfin son lien avec notre fête des jubilaires.

Le décret du cardinal Sarah, préfet de la congrégation du culte divin, précise le développement dans le temps de cet aspect du culte marial.

– Ainsi il cite des paroles prémonitoires de saint Léon le Grand pour qui la naissance de la Tête est aussi la naissance du Corps. Marie est en même temps mère du Christ, Fils de Dieu, la tête de l’Église, et mère des membres de son Corps mystique, c’est-à-dire de l’Église. Donc dès l’Incarnation, dans le plan de Dieu, Marie est mère de l’Église, de par sa maternité. Marie est la nouvelle Ève, la mère des vivants ; comme dit le livre de la Genèse pour la première Ève : « L’homme appela sa femme Ève, c’est à dire la vivante, parce qu’elle fut la mère de tous les vivants. »

– La grande étape suivante est l’union intime de Marie à l’œuvre du Rédempteur, qui a culminé à l’heure de la croix.

Près de la croix de Jésus se tenait sa mère. Jésus voyant sa mère et près d’elle saint Jean, dit à sa mère : « Femme voici ton fils », et à saint Jean, « voici ta mère ». Le décret romain précise qu’à cet instant, Marie « accepta le testament d’amour de son Fils et accueillit tous les hommes, personnifiés par le disciple bien-aimé, comme les enfants qui doivent renaître à la vie divine. » Elle est devenue ainsi « la tendre mère de l’Église que le Christ a générée sur la croix, quand il rendait l’Esprit. À son tour, dans le disciple bien-aimé, le Christ choisit tous les disciples comme vicaires de son amour envers la Mère, la leur confiant afin qu’ils l’accueillent avec affection filiale. »

– Puis après la Résurrection, Marie a commencé sa mission maternelle au cénacle, priant avec les apôtres dans l’attente de la venue de l’Esprit Saint.

On comprend pourquoi au cours des siècles, la piété chrétienne a honoré Marie avec des titres, en quelque sorte équivalents, de Mère des disciples, des fidèles, des croyants, de tous ceux qui renaissent dans le Christ, et aussi de « Mère de l’Église », comme il apparaît dans les textes d’auteurs spirituels ainsi que dans le magistère de Benoît XIV et de Léon XIII.

– Cela a permis au bienheureux pape Paul VI, en concluant, le 21 novembre 1964, la troisième session du Concile Vatican II, de déclarer la bienheureuse Vierge Marie « Mère de l’Église, c’est-à-dire Mère de tout le peuple chrétien, aussi bien des fidèles que des Pasteurs, qui l’appellent Mère très aimable ». Il ajoute que « le peuple chrétien tout entier honore toujours et de plus en plus la Mère de Dieu par ce nom très doux ».

– Le même pape à l’occasion de l’Année Sainte de la Réconciliation en 1975, a proposé une messe votive en l’honneur de la bienheureuse Marie Mère de l’Église, insérée par la suite dans le Missel romain et dans le missel des messes de la bienheureuse Vierge Marie.

Revenons sur les motivations de l’instauration de cette nouvelle fête. « Le Souverain Pontife François, écrit le décret, considérant avec attention comment la promotion de cette dévotion peut favoriser, chez les Pasteurs, les religieux et les fidèles, la croissance du sens maternel de l’Église et de la vraie piété mariale, a décidé que la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, soit inscrite dans le Calendrier Romain le lundi de la Pentecôte. »

« Cette célébration, poursuit le texte, nous aidera à nous rappeler que la vie chrétienne, pour croître, doit être ancrée au mystère de la Croix, à l’oblation du Christ dans le banquet eucharistique et à la Vierge offrante, Mère du Rédempteur et de tous les rachetés. » fin de citation du décret.

Depuis quelques années a été instituée dans notre diocèse la fête des jubilaires, aussi bien prêtres, diacres, religieux et religieuses, consacrée, qu’époux mariés.

Marie, mère de l’Église, est véritablement notre mère. Vous avez pris Marie chez vous. Pour conclure, je la prie pour vous :

Marie, mère du bel amour, bénissez les couples et les familles, donnez-leur la grâce de la fidélité et du témoignage de la joie de l’amour. Bénissez aussi ceux qui vivent l’épreuve du célibat non choisi ; bénissez aussi ceux qui vivent l’épreuve du veuvage. Qu’ils trouvent dans nos communautés paroissiales la joie de se donner pleinement.

Marie, Reine des Vierges, bénissez nos frères et sœurs consacrés dans la virginité, le célibat consacré et la vie religieuse.

Marie, mère du souverain Prêtre, bénissez vos prêtres. Dans leur messe quotidienne, pour se préparer à communier, ils supplient votre Fils à voix basse par une magnifique prière que voici : « Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, selon la volonté du Père et avec la puissance du Saint Esprit, tu as donné, par ta mort, la vie au monde : que ton corps et ton sang me délivrent de mes péchés et de tout mal : fais que je demeure fidèle à tes commandements et que jamais je ne sois séparé de toi. »

Merci à chacun d’entre vous pour votre fidélité à l’appel que Dieu a fait retentir à vos cœurs. C’est précieux pour chacun d’entre nous. Vous nous dites : c’est possible, et encore plus : c’est la voix du bonheur. Amen !

Mgr Xavier Malle
Évêque de Gap (+ Embrun)

 

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Cet article a été rédigé par le service communication du diocèse de Gap.

La publication a un commentaire

  1. Bernard Vadon

    Belle homélie chargée d’esperance.

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