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Sœur Louisette s’est engagée pour toujours

Samedi 27 janvier, l’église Saint-Roch était pleine pour accueillir les sœurs de la Salette, les paroissiens de Gap, ceux du Champsaur, les jeunes que sœur Louisette a côtoyés dans les Hautes-Alpes. Mgr Xavier Malle présidait la célébration eucharistique. Il s’agissait de rendre grâce pour sœur Louisette, ses années de présence et d’action dans les Hautes-Alpes, ses vœux perpétuels célébrés dans son pays d’origine.

Ci-dessous le témoignage de sœur Louisette, des photos de ses vœux le 1er décembre dernier, et des photos de la célébration d’action de grâce à Gap.

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La veille des vœux
30 novembre 2017

Veillée de prière, la veille des vœux

Un frère de sœur Louisette témoigne de son enfance

Animation de la veillée par des sœurs

Bénédiction de sœur Louisette avec de l’eau bénite

Bénédiction par sa maman, sa famille, ses sœurs religieuses, le clergé…

L’église de Antalaha

1er décembre 2017

Je me suis engagée pour toujours
dans la congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Salette

« Voici la servante du Seigneur. » (Luc 1, 38). Animée par cette parole de Marie, en réponse à l’appel du Seigneur qui nous a aimés jusqu’à la croix, j’ai dit « oui » pour toujours le 1er décembre dernier à Antalaha, à Madagascar. C’est un « oui » à la Vie.

Dans nos constitutions (règles de vie des sœurs de Notre-Dame de la Salette) les religieuses commencent par prononcer des vœux temporaires : chasteté, pauvreté, et obéissance pour un an, renouvelables plusieurs fois, dans une vie de prière, vie en communauté et d’apostolat jusqu’aux vœux définitifs. La durée de ces vœux temporaires est de six à neuf ans. Le temps nécessaire pour approfondir le sens de notre vocation, et écouter si c’est bien cet appel qui retentit.

Après la période de vœux temporaires, le parcours nous amène à l’étape du « Juniorat » : préparation d’une année qui nous porte vers les vœux perpétuels. La formation reçue au cours de cette année tend à nous aider à mûrir humainement et spirituellement. Elle nous fait grandir dans l’amour de Celui qui nous appelle, assure l’unité des esprits et des cœurs dans la Congrégation et nous permet de s’imprégner de notre charisme : la réconciliation.
Après avoir passé toutes ces étapes de formation, huit ans de réflexion et de discernement, dans la liberté j’ai demandé à ma congrégation de m’engager pour toujours !

Suivre le Christ c’est un chemin de liberté. La profession des conseils évangéliques – chasteté, pauvreté et obéissance – garantit la liberté entière de ma consécration religieuse :

  • En demeurant chaste, j’acquière une plus totale liberté pour m’unir à Dieu. Et j’apprends chaque jour à lui offrir mon être.
  • En vivant pauvre, je me détache des richesses passagères du monde. Et j’apprends à offrir à Dieu mes désirs. Dans cette pauvreté j’apprends à me détacher des Hautes-Alpes…
  • En obéissant, je suis libre, car j’adhère de manière décidée à la volonté de Dieu ! Et je lui offre mes choix de chaque jour.

Après la cérémonie de mes vœux perpétuels une jeune m’a demandé : « Tu ne peux plus sortir ? tu ne peux plus quitter la congrégation ? » Bien-sûr que je peux quitter, mais je ne veux pas car je suis attachée par ma liberté de conscience d’y rester et vivre les promesses que j’ai dites devant le peuple de Dieu et entre les mains de ma supérieure ! La liberté ne consiste pas à s’échapper mais à demeurer et ne jamais se séparer de Celui qui m’a choisi comme épouse, le Christ Réconciliateur !

En accord avec ma Congrégation, je suis allée célébrer mon engagement à Madagascar, dans ma ville natale, pour être auprès de ma famille, ma maman et pour témoigner de cet engagement auprès des jeunes avec qui j’ai grandi. Par la grâce de Dieu, tout s’est bien passé sous la protection maternelle de la Vierge de la Salette. Père Damien, Père Mickaël, prêtres du diocèse de Gap (+ Embrun), Sœur Sophie représentante de la province France, et d’autres sœurs sont venus m’entourer. Je les remercie de tout cœur pour leur disponibilité, leur amitié fraternelle !

« Tout est possible à celui qui croit. » (Mc 9) Car la distance, la pauvreté et l’insécurité de notre pays ne les ont pas empêché de venir jusqu’à Antalaha ! Mon pays de mission était bien représenté. Merci aussi à tous ceux qui mon soutenu par la prière et la pensée, par des messages et des cartes !

Le père Mickaël Fontaine à gauche, et Damien de Beaumont à droite, après la célébration des vœux de sœur Louisette (au centre)

La messe du 1er décembre 2017
à Madagascar

La profession des vœux a eu lieu au cours de la messe présidée par l’archevêque d’Antsiranana, Mgr Benjamin Marc Ramaroson.

Elle s’est déroulée ainsi :

  • Appel de la congrégation : À l’appel de mon nom, je me suis avancée en chantant : « Me voici ! »

  • Dialogue avec l’évêque : Au nom de l’Église, l’évêque m’a interrogée sur mon désir à m’engager à la suite du Christ pour la vie et à vivre en communauté salettine. À chaque question, j’ai répondu : « Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu. »

  • Litanie des saints : Avant de m’engager pour toujours, toute l’assemblée a chanté la litanie des saints. Moi, je me suis prosternée ; signe de ma petitesse. Je reconnais ainsi ne pas pouvoir, par mes propres forces, prendre un tel engagement. Je compte sur la prière de l’Église (représentée ici par l’assemblée), et sur la prière des saints du ciel pour me soutenir et m’accompagner. Dans la culture malgache on évoque aussi les familles proches qui nous ont précédés (mon père, ma grande sœur, et sœur Claire Odette….), car nous croyons qu’ils sont auprès de Dieu et qu’ils peuvent intercéder pour nous !
  • La profession des vœux : C’est avec joie et dans la liberté que j’ai prononcé mes vœux définitifs. C’est entre les mains de notre supérieure provinciale de Madagascar, déléguée de notre supérieure générale, que mes vœux ont été reçus au nom de la congrégation tout entière.

  • J’ai reçu l’alliance : signe de mon engagement à la suite de Jésus, pour toujours. « Je te fiancerai à moi pour toujours ; je te fiancerai dans la justice et dans le droit, dans la tendresse et la miséricorde. » (Osée 2, 21)

  • La signature : J’ai signé l’acte de vœux sur l’autel car mon offrande est unie à celle du Christ. Comme lui, je dis oui à la volonté de Dieu, Comme lui, je m’offre tout entière pour la gloire de Dieu. Comme lui, mon offrande est totale et définitive.

  • Accueil de la congrégation : Comme un nouveau-né dans la famille, j’ai été accueillie avec joie dans la congrégation par mes sœurs professes perpétuelles qui étaient présentes. Elles m’ont reçue en chantant et en dansant « Marchons avec confiance » car nous faisons route ensemble en sœurs dans la joie et dans l’épreuve.

  • Après la communion, ma supérieure m’a remis la lumière et m’a confié une nouvelle mission.
    Puis je me suis consacrée à Marie, Vierge de la Salette. « Le Seigneur fait pour moi des merveilles, Saint est son Nom » Amen.

Il n’y a rien eu d’extraordinaire, j’ai eu simplement la joie de m’offrir à Dieu dans la consécration religieuse pour toute ma vie car mon bonheur est de suivre son Fils Jésus en accomplissant la mission de l’Église que m’a confiée la congrégation.

Comme avant mes vœux perpétuels ma vie ordinaire continue avec la joie dans le cœur, les talents que Dieu me donne pour œuvrer dans son champ, mais aussi avec mes faiblesses, mes efforts de chaque jour pour devenir « une sainte religieuse » comme disent certains.

« Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin… » (Genèse 1,8). Je rends grâce à Dieu pour tout ce qui est bon, ce qui est beau et merveille dans ma vie. Je prie l’Esprit Saint de m’offrir ses sept dons. Je compte sur l’accompagnement de Marie et de mes sœurs pour continuer mon chemin dans l’humilité, la joie, la fidélité… notamment en ces temps de changement de diocèse, de communauté, et de mission!

Sœur Louisette SNDS

A l’issue de la célébration, les pères Mickaël et Damien offrent des médailles aux servants

Sœur Louisette avec les sœurs de sa promotion et la sœur provinciale

Sœur Louisette avec sa maman

600 personnes accueillies pour le repas
La danse du gâteau

Le samedi 27 janvier à Gap
pour la messe d’action de grâce

 

Webmaster

Cet article a été rédigé par le service communication du diocèse de Gap.

Cet article a 2 commentaires

  1. SOLANGE THUET

    Peux-ton avoir un enregistrement qui retrace tout cet article sur Sœur Louisette?
    C’est une Amie très chère à laquelle je suis très attachée.
    Solange THUET

    1. Webmaster

      Il faudrait lui demander directement. Elle a tous les documents.

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