Semaine missionnaire mondiale : 15-22 octobre 2023

Chaque année, la Semaine missionnaire mondiale est l’occasion pour chacune des communautés catholiques du monde de reprendre conscience de la dimension missionnaire de sa vie.

Le thème de la Semaine Missionnaire Mondiale, organisée du 15 au 22 octobre 2023 : “Cœurs brulants, tous en chemin” nous invite a nous mettre en route à la suite du Christ pour témoigner de son amour. Comme les disciples d’Emmaüs, Dieu nous appelle a être vivants, a sentir notre cœur battre fort, à ne plus marcher la tête baissée mais à retrouver la flamme de vie !

Tout au long de l’année, chaque semaine, chaque jour, nos communautés s’efforcent d’être missionnaires.

La mission fait vraiment partie de la marche ordinaire des paroisses, des communautés religieuses, des associations et mouvements d’Église. La Semaine missionnaire veut apporter une Lumière sur tout ce que nous faisons habituellement pour dire au monde d’aujourd’hui la force de la Parole de Dieu et de son actualité.

En nous proposant une méditation du récit évangélique bien connu de l’apparition du ressuscité aux disciples d’Emmaüs dans son message pour cette Semaine missionnaire mondiale, le pape François nous rappelle combien ce que nous vivons dans la célébration de l’Eucharistie comme dans nos rencontres les plus ordinaires est toujours un appel à suivre le Christ, à marcher avec Lui et avec tous les disciples-missionnaires que nous sommes sans cesse appelés à devenir.

Les articles qui sont rassemblés dans cette revue veulent nous redire combien le récit des pèlerins d’Emmaüs est une invitation à reconnaître la présence du ressuscité dans toutes nos activités missionnaires.

C’est cette reconnaissance de Jésus-Eucharistie, c’est sa présence dans nos vies qui nous donne des cœurs brûlants, qui ouvre nos yeux, et nous met en marche pour inviter le monde à vivre cette expérience de la rencontre du ressuscité.

Puisse cette Semaine missionnaire mondiale réveiller en chacun de nous l’élan missionnaire du disciple qui prend naissance dans la rencontre du ressuscité, dans la prise de conscience de sa présence, dans l’envoi vécu au cœur de chaque eucharistie.

Père Éric Millot, Directeur du Service national Mission et Migrations

Semaine missionnaire mondiale : propositions d’animation – Mission et Migrations (catholique.fr)

La Journée Missionnaire Mondiale aura lieu dimanche 22 octobre 2023 sur le thème : « Des cœurs brûlants, des pieds en marche» (cf. Lc 24, 13-35).

Cette semaine appelle à soutenir les missions à travers le monde et à raviver notre désir d’être missionnaires là où nous sommes. Le thème invite à imiter les pèlerins d’Emmaüs : le Christ ressuscité est venu marcher avec eux, les écouter et les ouvrir à la Parole de Dieu et à la joie de sa Résurrection. La quête des messes des 21 et 22 octobre est reversée pour soutenir l’action missionnaire. Pour en savoir plus, consultez le site Internet : www.opm-france.org

La prière proposée

Seigneur,

A la suite de la bienheureuse Pauline-Marie Jaricot,

Donne-nous la grâce d’une véritable conversion.

Par ton Eucharistie, fais de nous les témoins de ton amour,

Par ton Sang, fais de nous des témoins de ta miséricorde,

Par ton Église, fais de nous des témoins de ta résurrection,

Par la Vierge Marie, fais de nous des missionnaires.

Réalise avec nous l’unité des chrétiens pour que nous puissions rayonner

de ta paix,

de ta joie

et de ton amour.

Amen.

« Cœurs brûlants » : en octobre, une semaine pour devenir missionnaire ! | Catéchèse & Catéchuménat (catholique.fr)

Comprendre la Semaine Missionnaire Mondiale

Le pape Pie XI a créé la Journée Missionnaire Mondiale en 1926 afin de célébrer « la catholicité et la solidarité universelle ».

Pour aider les jeunes Églises à agir dans leur pays, tous les catholiques sont appelés à la charité missionnaire, chaque année, le troisième dimanche d’octobre. Chacun selon son engagement ecclésial est invité à se mobiliser pendant la semaine qui précède. Les paroisses, les congrégations religieuses, les mouvements, les écoles organisent des célébrations, des animations, des formations… Ce temps est, pour chaque baptisé l’occasion :

  • d’un engagement renouvelé de prière
  • de participer au fonds missionnaire mondial pour soutenir la mission de l’Église dans le monde
  • de s’informer sur la vie des chrétiens à travers le monde

Lire la suite sur le site des Oeuvres Pontificales Missionnaires

« Qui n’a pas le cœur brulant ? »

Peut-on vivre toute une vie sans croiser un chrétien, peut-on mourir sans jamais avoir entendu parler du Christ ? Avec de moins en moins de croyants, l’Eglise catholique est interpellée sur sa mission. Déjà, ceux qui marchaient avec Jésus était appelés à être des disciples-missionnaire. Mais comment cela se traduit-il aujourd’hui ? Y a-t-il un effet de mode autour de l’évangélisation ? Est-ce un devoir, une urgence, une joie de faire connaître l’Evangile ? La semaine missionnaire mondiale du 16 au 22 octobre 2023 est l’occasion de revenir sur ces questions.  Semaine missionnaire mondiale : qui n’a pas le « cœur brûlant » ? | RCF

https://fb.watch/nKBYa0UX3r/

Message du Pape pour la Journée Missionnaire Mondiale 2023

Chers frères et sœurs,

Pour la Journée Mondiale des Missions de cette année, j’ai choisi un thème qui s’inspire du récit des disciples d’Emmaüs, dans l’Évangile de Luc (cf. 24, 13-35): “Des cœurs brûlants, des pieds en marche ”. Ces deux disciples sont troublés et déçus, mais la rencontre avec le Christ dans la Parole et dans le Pain rompu a allumé en eux l’enthousiasme de se remettre en route pour Jérusalem et d’annoncer que le Seigneur est vraiment ressuscité. Dans le récit évangélique, nous saisissons la transformation des disciples à partir de quelques images suggestives : des cœurs brûlants pour les Écritures expliquées par Jésus, des yeux ouverts afin de le reconnaître et, comme point culminant, des pieds en marche. En méditant sur ces trois aspects qui dessinent l’itinéraire des disciples missionnaires, nous pouvons renouveler notre zèle pour l’évangélisation dans le monde d’aujourd’hui.

  1. Des cœurs brûlants “tandis qu’il nous expliquait les Écritures”. La Parole de Dieu éclaire et transforme le cœur dans la mission.

Sur le chemin de Jérusalem à Emmaüs, les cœurs des deux disciples étaient tristes – comme le montraient leurs visages – à cause de la mort de Jésus, en qui ils avaient cru (cf. v. 17). Face à l’échec du Maître crucifié, leur espérance qu’il soit le Messie s’était effondrée (cf. v. 21).

Et, « tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux » (v. 15). Comme au début de la vocation des disciples, encore maintenant au moment de leur égarement, le Seigneur prend l’initiative de s’approcher des siens et de marcher à leurs côtés. Dans sa grande miséricorde, Il ne se lasse pas de rester avec nous, malgré nos défauts, nos doutes, les faiblesses, malgré la tristesse et le pessimisme qui nous rendent « sans intelligence et lents à croire » (v. 25), des hommes de peu de foi.

Aujourd’hui, comme autrefois, le Seigneur ressuscité est proche de ses disciples missionnaires, et il marche à leurs côtés, surtout lorsqu’ils se sentent perdus, découragés, effrayés face au mystère d’iniquité qui les entoure et qui veut les étouffer. C’est pourquoi « ne nous laissons pas voler l’espérance » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 86). Le Seigneur est plus grand que nos problèmes, surtout lorsque nous les rencontrons dans l’annonce de l’Évangile au monde, car cette mission, après tout, est la sienne et nous ne sommes que ses humbles collaborateurs, des “serviteurs inutiles” (cf. Lc 17, 10).

le Seigneur ressuscité est toujours avec vous et il voit votre générosité et vos sacrifices pour la mission d’évangélisation dans les lieux les plus reculés

J’exprime ma proximité dans le Christ à tous les missionnaires du monde, en particulier à ceux qui traversent une période difficile : chers amis, le Seigneur ressuscité est toujours avec vous et il voit votre générosité et vos sacrifices pour la mission d’évangélisation dans les lieux les plus reculés. Les jours de la vie ne sont pas tous ensoleillés, mais souvenons-nous toujours des paroles du Seigneur Jésus à ses amis avant sa passion : « Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33).

Après avoir écouté les deux disciples sur la route d’Emmaüs, Jésus ressuscité « partant de Moïse et de tous les Prophètes, leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait » (Lc 24, 27). Et les cœurs des disciples se réchauffèrent, comme ils finiront par se l’avouer l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (v. 32). En effet, Jésus est la Parole vivante, qui seule peut enflammer, éclairer et transformer le cœur.

Ainsi, nous comprenons mieux l’affirmation de saint Jérôme : « Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ » (In Is., Prologue). « Si le Seigneur ne nous y introduit pas, il est impossible de comprendre en profondeur l’Écriture Sainte. Pourtant le contraire est tout aussi vrai : sans l’Écriture Sainte, les événements de la mission de Jésus et de son Église dans le monde restent indéchiffrables » (Lett. ap. M.P. Aperuit illis, n. 1). C’est pourquoi la connaissance de l’Écriture est importante pour la vie du chrétien, et plus encore pour l’annonce du Christ et de son Évangile. Sinon, que transmet-on aux autres si ce n’est ses propres idées et projets ? Et un cœur froid, pourra-t-il jamais faire brûler celui des autres ?

Laissons-nous donc toujours accompagner par le Seigneur ressuscité qui nous explique le sens des Écritures. Laissons-le brûler nos cœurs, nous éclairer et nous transformer, afin que nous puissions annoncer au monde son mystère de salut avec la puissance et la sagesse qui viennent de son Esprit.

  1. Des yeux qui “s’ouvrirent, et le reconnurent” à la fraction du pain. Jésus dans l’Eucharistie est le sommet et la source de la mission.

Les cœurs brûlants pour la Parole de Dieu ont poussé les disciples d’Emmaüs à demander au mystérieux Voyageur, le soir tombant, de rester avec eux. Et, autour de la table, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent quand Il rompit le pain. L’élément décisif qui ouvre les yeux des disciples est la séquence des actions réalisées par Jésus : prendre le pain, le bénir, le rompre et le leur donner. Ce sont des gestes ordinaires d’un maître de maison juif, mais, accomplis par Jésus-Christ avec la grâce de l’Esprit Saint, ils renouvellent pour les deux convives le signe de la multiplication des pains et surtout celui de l’Eucharistie, sacrement du Sacrifice de la croix. Mais au moment même où ils reconnaissent Jésus dans Celui-qui-rompt-le-pain, « il disparut à leurs regards » (Lc 24, 31). Ce fait nous permet de comprendre une réalité essentielle de notre foi : le Christ qui rompt le pain devient maintenant le Pain rompu, partagé avec les disciples et donc consommé par eux. Il est devenu invisible, parce qu’il est maintenant entré dans le cœur des disciples pour les faire brûler encore davantage, les incitant à reprendre la route sans tarder pour communiquer à tous l’expérience unique de la rencontre avec le Ressuscité ! Ainsi, le Christ ressuscité est Celui-qui-rompt-le-pain et, en même temps, il est le Pain-rompu-pour-nous. Et donc, tout disciple missionnaire est appelé à devenir, comme Jésus et en Lui, grâce à l’action de l’Esprit Saint, celui-qui-rompt-le pain et celui-qui-est-pain-rompu pour le monde.

À cet effet, il faut rappeler qu’une simple fraction de pain matériel avec les affamés au nom du Christ est déjà un acte missionnaire chrétien. À plus forte raison, la fraction du Pain eucharistique qui est le Christ Lui-même est l’action missionnaire par excellence, car l’Eucharistie est la source et le sommet de la vie et de la mission de l’Église.

Le pape Benoît XVI l’a rappelé : « Nous ne pouvons garder pour nous l’amour que nous célébrons dans le Sacrement [de l’Eucharistie]. Il demande de par sa nature d’être communiqué à tous. Ce dont le monde a besoin, c’est de l’amour de Dieu, c’est de rencontrer le Christ et de croire en Lui. C’est pourquoi l’Eucharistie n’est pas seulement source et sommet de la vie de l’Église; elle est aussi source et sommet de sa mission: “Une Église authentiquement eucharistique est une Église missionnaire” » (Exhort. ap. Sacramentum caritatis, n. 84).

Pour porter du fruit, nous devons rester unis à Lui (cf. Jn 15, 4-9). Et cette union se réalise par la prière quotidienne, surtout dans l’adoration, en restant en silence en présence du Seigneur qui reste avec nous dans l’Eucharistie. En cultivant avec amour cette communion avec le Christ, le disciple missionnaire peut devenir un mystique en action. Que notre cœur aspire toujours à la compagnie de Jésus, en murmurant la demande ardente des deux hommes d’Emmaüs, surtout quand vient le soir : “Reste avec nous, Seigneur !” (cf. Lc 24, 29).

  1. Les pieds en marche, avec la joie de raconter le Christ ressuscité. La jeunesse éternelle d’une Église toujours en sortie.

Après avoir ouvert les yeux, en reconnaissant Jésus dans la « fraction du pain », les disciples, « à l’instant même, se levèrent et retournèrent à Jérusalem » (cf. Lc 24, 33). Ce départ en toute hâte, pour partager avec les autres la joie de la rencontre avec le Seigneur, montre que « la joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par Lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 1). On ne peut vraiment rencontrer Jésus ressuscité sans être enflammé par le désir de le dire à tout le monde. Par conséquent, ceux qui ont reconnu le Christ ressuscité dans les Écritures et dans l’Eucharistie, et qui portent son feu dans le cœur et sa lumière dans les yeux, sont la première et la principale ressource de la mission. Ils peuvent témoigner de la vie qui ne meurt jamais, même dans les situations les plus difficiles et les moments les plus sombres.

L’image des “pieds en marche” nous rappelle une fois encore la validité permanente de la missio ad gentes, la mission, donnée à l’Église par le Seigneur ressuscité, d’évangéliser toute personne et tout peuple jusqu’aux extrémités de la terre. Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité blessée par tant d’injustices, de divisions et de guerres, a besoin de la Bonne Nouvelle de la paix et du salut dans le Christ. Je saisis donc cette occasion pour réaffirmer que « tous ont le droit de recevoir l’Évangile. Les chrétiens ont le devoir de l’annoncer sans exclure personne, non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable » (ibid., n. 14). La conversion missionnaire reste l’objectif principal que nous devons nous fixer en tant qu’individus et en tant que communauté, car « l’action missionnaire est le paradigme de toute tâche de l’Église » (ibid., n. 15).

Comme l’affirme l’apôtre Paul, l’amour du Christ nous interpelle et nous pousse (cf. 2 Co 5, 14). Il s’agit ici du double amour : celui du Christ pour nous qui rappelle, inspire et suscite notre amour pour Lui. Et c’est cet amour qui rend toujours jeune l’Église en sortie, avec tous ses membres en mission pour annoncer l’Évangile du Christ, convaincus qu’ « Il est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux » (v. 15). Chacun peut contribuer à ce mouvement missionnaire : par la prière et l’action, par des offrandes d’argent et de souffrances, par son témoignage. Les Œuvres Pontificales Missionnaires sont l’instrument privilégié pour favoriser cette coopération missionnaire sur le plan spirituel et matériel. C’est pourquoi la collecte des offrandes de la Journée Mondiale des Missions est dédiée à l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi.

L’urgence de l’action missionnaire de l’Église implique naturellement une coopération missionnaire toujours plus étroite de tous ses membres à tous les niveaux. C’est un objectif essentiel du parcours synodal que l’Église est en train d’accomplir avec les mots-clés communion, participation, mission. Ce parcours n’est certes pas un repli de l’Église sur elle-même ; il n’est pas un sondage du peuple pour décider, comme dans un parlement, ce qu’il faut croire et pratiquer ou non selon les préférences humaines. Il s’agit plutôt d’une marche comme les disciples d’Emmaüs, en écoutant le Seigneur ressuscité qui vient toujours parmi nous pour nous expliquer le sens des Écritures et rompre le Pain pour nous, afin que nous puissions poursuivre, avec la force de l’Esprit Saint, sa mission dans le monde.

De même que ces deux disciples racontèrent aux autres ce qui s’était passé sur la route (cf. Lc 24, 35), de même notre annonce sera un joyeux récit du Christ Seigneur, de sa vie, de sa passion, de sa mort et de sa résurrection, des merveilles que son amour a accomplies dans notre vie.

Repartons donc nous aussi, éclairés par la rencontre avec le Ressuscité et animés par son Esprit. Repartons avec des cœurs brûlants, les yeux ouverts, les pieds en marche, pour enflammer d’autres cœurs avec la Parole de Dieu, ouvrir d’autres yeux à Jésus Eucharistie, et inviter tout le monde à marcher ensemble sur le chemin de la paix et du salut que Dieu, dans le Christ, a donnés à l’humanité.

Sainte Marie de la route, Mère des disciples missionnaires du Christ et Reine des Missions, priez pour nous !

Rome, Saint Jean de Latran, 6 janvier 2023, Solennité de l’Épiphanie du Seigneur.

FRANÇOIS

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