Constitutionnalisation de l’avortement, la réaction de Mgr Xavier Malle

Former les consciences à la dignité de toute personne humaine, de sa conception à sa mort naturelle, au respect de son intégrité physique et à une vie digne, devrait être une priorité pour notre pays qui inscrit très justement la fraternité au fronton de ses bâtiments publics.

Inscrire une liberté d’avorter dans la constitution ou proposer une exception d’euthanasie affaiblira cette conscience et aura des conséquences sur la fraternité et sur toute la vie sociale.

Nous ne nous lasserons pas de proclamer que toute vie vaut la peine d’être vécue et d’éclairer les consciences pour une vie fraternelle.

Mgr Xavier Malle, évêque de Gap-Embrun

L’Académie pontificale pour la vie a publié le 4 mars 2024 une déclaration soutenant la position de la conférence des évêques de France (CEF) au sujet de l’inscription de l’avortement dans la Constitution française. L’Académie estime que «la protection de la vie humaine est le premier objectif de l’humanité» et appelle tous les gouvernements et toutes les traditions religieuses à s’engager pour la protection de la vie. France: le Vatican dénonce le « droit » à supprimer une vie humaine – Vatican News

Appel à l’occasion du vote par le Parlement en Congrès de la révision constitutionnelle inscrivant l’avortement dans la Constitution

04 mars 2024

En ce lundi 4 mars, l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès sont invités à voter la modification de notre Constitution française pour y inscrire la garantie de l’accès à l’avortement. Notre pays se serait honoré en y inscrivant plutôt la promotion des droits des femmes et des enfants.
De tous les pays européens, même d’Europe occidentale, la France est le seul où le nombre des avortements ne baisse pas et a même augmenté ces deux dernières années.

Beaucoup de nos parlementaires, sans doute, vont voter ce texte avec la conviction d’affermir un droit essentiel ; certains, assez nombreux en fait, vont le voter honteux et contraints. Président et Vice-présidents de la Conférence des évêques de France (CEF), nous relayons volontiers l’appel lancé par plusieurs mouvements au jeûne et à la prière.

Comme catholiques, nous aurons toujours à rester des serviteurs de la vie de tous et de chacun, de la conception à la mort, des artisans du respect de tout être humain, qui est toujours un don fait à tous les autres, à soutenir ceux et celles qui choisissent de garder leur enfant même dans des situations
difficiles – et nous cherchons des voies nouvelles pour cela -, à entourer de notre respect et de notre compassion ceux et celles qui ont eu recours à l’avortement.

Demandons-en humblement et instamment la grâce. Prions surtout pour que nos concitoyens retrouvent le goût de la vie, de la donner, de la recevoir, de l’accompagner, d’avoir et d’élever des enfants.

La Présidence de la Conférence des évêques de France
Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la CEF
Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, vice-président de la CEF
Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, vice-président de la CE

Appel à l’occasion de la révision constitutionnelle de l’avortement dans la Constitution

Déclaration de la Conférence des Evêques de France

29 février 2024

La Conférence des évêques de France (CEF) apprend avec tristesse le vote par les sénateurs du texte de révision constitutionnelle inscrivant dans la Constitution la garantie de la liberté d’accès à l’avortement, ouvrant la voie au Congrès qui se réunira lundi 4 mars prochain.

En pensant à celles et ceux qui envisagent de recourir à l’avortement, notamment aux femmes en situation de détresse, la CEF redit que l’avortement, qui demeure une atteinte à la vie en son commencement, ne peut être vu sous le seul angle du droit des femmes. Elle regrette que le débat engagé n’ait pas évoqué les dispositifs d’aide à celles et ceux qui voudraient garder leur enfant.

Alors que sont mises à la lumière les violences nombreuses faites aux femmes et aux enfants, la Constitution de notre pays se serait honorée d’inscrire en son cœur la protection des femmes et des enfants.

La Conférence des évêques sera attentive au respect de la liberté de choix des parents décidant, même en des situations difficiles, de garder leur enfant, et de la liberté de conscience des médecins et de tous les personnels soignants, dont elle salue le courage et l’engagement.

Déclaration de la CEF concernant la constitutionnalisation du droit à l’IVG

« Toute vie est un don pour ce monde », déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France du 9 décembre 2022 au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution : Déclaration de la CEF

Déclaration de Mgr Olivier de Germay, Archevêque de Lyon, disponible ici : L’IVG dans la Constitution ? – Diocèse de Lyon (catholique.fr)