« La promesse est pour vous, pour vos enfants… »

« La promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin » : Homélie prononcée à Laragne le 30 avril 2023, en clôture de la visite pastorale.

Dimanche du Bon Pasteur – journée mondiale de prière pour les vocations à 11h00 en l’église saint Martin de Laragne

En écoutant les deux lectures, puis l’évangile, on a l’impression d’un jeu de ping-pong sur le thème du bon pasteur ; c’est d’ailleurs le titre donné à ce 4ème dimanche du temps pascal.

Je vais essayer de re-parcourir ces trois textes à partir d’une parole de Pierre, dans notre première lecture : « La promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera » ; en reprenant les deux parties de cette phrase.

« La promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin. »

Quelle est cette promesse dont parle saint Pierre le jour de la Pentecôte dans son discours après avoir été rempli de l’Esprit Saint, tel que rapporté dans le livre des Actes des Apôtres, notre première lecture ?  « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. » C’est ce qu’on appelle en langage de l’Eglise, le kerygme, mot qui vient du grec et qui signifie la proclamation à voix haute. « Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié ». C’est à dire : Jésus est mort et ressuscité pour toi.

C’est une promesse de Pâques, une promesse de vie, une promesse de vie éternelle, une promesse de vie en plénitude : « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

Cette promesse, chers paroissiens du Buêch-Laragnais, est « pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera », pour reprendre les mots de Pierre. Il dira encore dans sa première lettre, notre seconde lecture : « c’est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert ». C’est donc pour vous, et pour ceux qui sont loin de Dieu, et vous me confiez souvent combien vous souffrez que des proches ne connaissent pas notre Seigneur Jésus. Cette promesse de la vie en abondance, est « pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin ».

Prenons maintenant la seconde partie de la phrase de Pierre : « aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera ». 

Voilà une autre bonne nouvelle, après la promesse de la vie en plénitude : Dieu n’est pas inactif, Dieu appelle ! A quoi Dieu les appelle ? A suivre son Fils Jésus, le bon berger, qui passe par la porte. « Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. » Jésus développe cette image du berger par celle de la porte. Il est la porte. Qu’est-ce que cela veut dire ?

La première lecture nous donne un indice. En effet, la foi de Pierre a ébranlé ses auditeurs : «  Les auditeurs furent touchés au cœur ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. » Tel est le principal moyen de passer au travers de la porte : devenir Chrétien. Et nous rendons grâce pour les nouveaux baptisés adultes de la nuit de Pâques dans notre diocèse. Ensuite la vie du chrétien doit être en cohérence avec son baptême, c’est à dire toujours passer par la bonne porte qui est Jésus. Dans la seconde lecture, Pierre dit encore : « c’est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert ; il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces. » Passer par la bonne porte, c’est imiter Jésus au maximum. Quand cela va bien et quand cela va mal, en portant nos croix avec amour, en « s’abandonnant à Celui qui juge avec justice ».

Si c’est « le Seigneur notre Dieu qui appelle », quelle est notre mission à nous les Chrétiens ? Notre mission est de relayer l’appel de Dieu à le suivre ! Appuyés sur cette promesse de vie en plénitude et sur mon expérience avec Dieu, je peux témoigner du kérygme : Dieu m’ aime et Jésus a donné sa vie pour moi. C’est cela être un disciple missionnaire, selon l’expression du pape François, que j’ai relayée dans ma lettre pastorale « Mission Altitude ». Cette mission, nous l’avons appelé en raison de nos montagnes, la mission altitude. Elle est synthétisée en une phrase, qui est notre vision pastorale diocésaine :

Les yeux levés vers la splendeur de tes sommets,

depuis tes diverses vallées,

Église dans les Hautes-Alpes,

ouvre de nouvelles voies, 

accueille et accompagne,

avec la tendresse de Marie : 

annonce Jésus Christ !

Au service de cette mission, au service des disciples missionnaires, Dieu en appelle certains à lui donner toute leur vie : ce sont les prêtres et les consacrés. Depuis 60 ans, le « dimanche du Bon pasteur », le 4ème dimanche de Pâques, est la journée mondiale de prière pour les vocations. Le défi de cette journée est que l’Église de France se mette en prière pour les vocations. Ce défi est relayé par le slogan proposé par le service jeunes et vocations de la conférence des évêques de France : « Le 30 avril, la France prie, et toi ? »

Permettez moi de prier pour la vocation des jeunes haut-alpins, et vous en avez dans vos familles :

Ô Père, Dieu Créateur, Dieu de Miséricorde,

Tu désires le bonheur de tes filles et de tes fils,

Qu’ils connaissent et honorent ton saint Nom

Et qu’ainsi ils entrent dans la communion d’amour de la Sainte Trinité.

Ô Dieu trois fois saint,

Je te confie aujourd’hui l’avenir des jeunes Haut-Alpins.

Je le remets entre tes mains.

Apprends-leur à avoir confiance en toi.

Si tu les appelles au don total d’eux-mêmes dans le sacerdoce ou la vie consacrée,

Ouvre leur cœur à cette vocation, donne-leur le courage de te suivre et fais d’eux de saints apôtres de ton amour dans le monde d’aujourd’hui.

Quel que soit le chemin que tu leur proposes,

Aide-les à te rester fidèles,

Et à te dire oui et merci.  Amen !