20230910 Bénédiction des cartables au Laus

Dimanche 10 septembre 2023

TO23 – Bénédiction cartables au Laus + WE Guérison

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«  Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » On est nombreux pour cette bénédiction des cartables ! La dernière phrase de notre évangile va nous aider à comprendre la parole que Dieu nous adresse ce jour de fête de la rentrée scolaire pour l’enseignement catholique. Car elle est difficile à entendre cette parole où il est question de s’occuper des affaires des autres, dans notre société individualiste. Pourtant la pandémie et la crise climatique devraient nous avoir fait comprendre l’intuition du Pape François dans son encyclique « Laudato Si », quand il répète à de nombreuses reprises que « tout est lié ». A ce sujet, à l’occasion du « mois de la création », proposition pastorale de l’Eglise, le pape François, et c’est inédit dans l’histoire de la papauté, va publier début octobre une suite à « Laudato Si. » Je vous invite à l’étudier quand elle paraîtra. Je reviens à la parole de Jésus « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux ». Prenons tour à tour ses deux parties.

« Quand deux ou trois sont réunis en mon nom »

N’est-ce pas une très  belle définition de notre Eglise ? : la famille des personnes réunies au nom de Jésus. Le nom même de Jésus a une signification. Les enfants avez-vous déjà appris au catéchisme ce que veut dire en français le nom hébreu de « Jésus » ? La traduction en français c’est : « Dieu sauve ». L’Eglise est donc la communauté de ceux qui veulent être sauvés par Jésus, et encore plus beau, de ceux qui veulent que tous les autres soient aussi sauvés. 

Mais de quoi est-ce qu’on doit être sauvé ? Est-ce que dans la cour de récréation et dans la classe c’est toujours la joie. Est-ce que tout le monde est gentils ? Non, il y a des méchants, et en réalité chacun de nous on peut être méchant, et commettre des mauvaises actions, dire des mauvaises paroles, avoir des mauvaises pensées. C’est ce qu’on appelle faire des péchés. En fait, la seule solution pour le bonheur c’est que plus de personnes progressent dans la sainteté, et deviennent des saints, ou comme ont dit aujourd’hui des belles personnes ; C’est que plus de personnes accueillent Jésus, mort et ressuscité pou reux, dans leur vie.

Alors on comprend l’insistance de la Bible pour proposer ce qu’on appelle dans notre langage catholique, la correction fraternelle. Mais cette correction fraternelle, si difficile à mettre en oeuvre n’est en réalité fraternelle que si elle est basée sur la présence de Jésus en nous et en l’autre. Quand nous faisons un reproche, est-ce bien par amour de Jésus et de nos frères et soeurs ?

« Je suis là, au milieu d’eux. » Au milieu de vos cartables !

J’en arrive donc à la seconde partie de la phrase de Jésus, « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » Dans ce même évangile selon saint Matthieu, la dernière parole de Jésus avant l’Ascension, c’est « et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps », Matthieu 28, 20.

« Jésus adresse ces paroles à ses disciples après leur avoir confié la mission d’aller porter son message dans le monde entier. Il savait bien qu’il les envoyait comme des brebis au milieu des loups et qu’ils rencontreraient oppositions et persécutions. C’est pourquoi il ne voulait pas les laisser seuls dans leur mission. Ces paroles, les dernières de Jésus, marquent à la fois la fin de sa vie terrestre et le début de celle de l’Église. Il y reste présent de bien des manières. » (Chiara LUBICH – Parole de Vie 2002)

Chers enfants, comment Jésus tient sa parole, comment il est là, au milieu de nous, avec vos cartables ? Avez-vous déjà expérimenté la présence de Jésus ressuscité dans les sacrements  ? En particulier à la Messe où il est présent à la fois dans sa présence réelle dans l’hostie consacrée, mais aussi dans sa Parole et dans ses prêtres quand ils disent les paroles de la Consécration. Il est aussi présent dans les pauvres, les malades, les petits, les laissés-pour-compte, les réfugiés…, dans chacun de nos prochains.

D’ailleurs, saint Matthieu, le même évangéliste, avait mentionné un autre nom de Jésus au début de sa vie, Emmanuel. En Français cela veut dire : « Dieu avec nous ». Oui, Dieu est venu parmi nous, et après sa résurrection, il reste parmi nous.

Que tirer de tout cela pour cette nouvelle année scolaire, après la bénédiction des cartables ?

Et vous chez amis malades qui participaient au WE guérison, qu’en tirer pour vous ? Deux choses.

1/ Jésus est avec nous. Nous ne sommes jamais seuls. Mais question, peut-être que nous, nous ne sommes pas toujours avec lui ! Je vous invite chers enfants à prier chaque jour Jésus qui est présent. Le matin, très court, en faisant votre cartable : Jésus je t’aime et je t’offre ma journée. Le soir : Merci, pardon, s’il te plait.

2/ Comme Ezéchiel, chaque chrétien reçoit la vocation de guetteur : « Fils d’homme, je fais de toi un guetteur pour la maison d’Israël ». Vocation redoutable, car « si tu n’avertis pas le méchant, c’est à toi que je demanderai compte de son sang ».

Mgr François-Xavier Gnonhossou, évêque de Dassa-Zoumé, au Bénin, diocèse avec lequel nous sommes en cheminement vers un jumelage, écrit dans sa lettre de rentrée : « L’Eglise qui a pour mission de perpétuer l’œuvre évangélisatrice dans le monde n’a jamais manqué à ce devoir de continuer à manifester la présence du Royaume de Dieu déjà dans le temps présent. C’est pourquoi, elle rappelle instamment l’humanité à l’ordre quand elle semble fléchir en face des théories immorales méprisant la valeur et la dignité de la personne humaine. » Chers frères et soeurs, en cette rentrée, que de situations contraires à la dignité de la personne humaine, dans le monde, et en France. Je pense à la situation migratoire à Briançon, mais aussi à Gap, où deux familles de réfugiés avec des bébés ont été remises à la rue cette semaine. Je pense à ce qui se trame contre la vie avec le funeste projet de loi sur l’euthanasie. Je pense à des théories contraires à la loi naturelle qui font de l’entrisme dans nos écoles. Chacun de nous, et vous particulièrement les parents, nous devons exercer notre responsabilité et je cite encore Mgr François-Xavier ; il rappelle le devoir « de vigilance pour aider à contrer, autant que faire se peut, la perversité qui s’installe subtilement par l’enseignement des théories déshumanisantes dans ces lieux autrefois sources de la bonne moralité. »

L’Eglise, dans son droit propre, le droit canonique, demande ceci aux chrétiens : « Les parents confieront leurs enfants aux écoles où est donnée une éducation catholique, humaine et respectueuse de la dignité humaine et de nos cultures ; s’ils ne peuvent le faire, ils sont tenus par l’obligation de veiller à ce qu’il soit pourvu en dehors de l’école à l’éducation catholique qui leur est due » (Can. 798) C’est aussi la raison pour laquelle nous devons encourager nos groupes de catéchisme, nos aumôneries de jeunes ou encore le patronage qui vient de se monter à Gap et ce qui pourra naître ailleurs dans le diocèse, et remercier tous ceux qui s’y dévouent.

Cette mission de guetteur n’est pas facile. Mais notre plus grand encouragement est que nous ne sommes pas seuls, nous la remplissons en Eglise, avec la présence de Jésus, comme nous l’avons entendu : « Je suis là, au milieu d’eux », « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps », « Emmanuel, Dieu avec nous ». Je vais maintenant bénir vos cartables. Amen.

 

Les cartables sont bénis ! Découvrez l’article associé à cette homélie : L’année scolaire est lancée et confiée au Seigneur (diocesedegap.fr)

Pour en savoir plus sur les établissements catholiques des Hautes-Alpes : https://www.diocesedegap.fr/ecoles-catholiques/

Enseignement catholique du 05