La cathédrale

Une cathédrale du XIX siècle construite sur un emplacement séculaire.

L’actuelle cathédrale de Gap succède à plusieurs édifices antérieurs qui semblent tous avoir occupé ce lieu central de la ville. De ces églises il ne subsiste rien, sinon quelques vestiges conservés dans la crypte et au Musée Museum départemental de Gap. Les fouilles archéologiques attestent d’une occupation dès l’époque romaine. La première mention de la cathédrale de Gap dans les textes antiques est donnée par Grégoire le Grand, pape de 590 à 604. Un édifice médiéval, puis un bâtiment du XVIIIe siècle sont eux aussi documentés.

En union 1850, Mgr Jean-Irénée Depéry souhaite un nouvel édifice et il argue du mauvais état du précédent. Les travaux commencent en 1866 et sont confiés à l’architecte Charles Laisné. Ils durent jusqu’en 1906. Conrairement à d’autres églises construites à la même époque qui utilisent le ciment, la cathédrale de Gap est édifiée en pierres. L’architecte reprend les formes romanes, qu’il associe avec des voûtes en ogives gothiques et des éléments byzantins, comme la mosaïque dorée du transept sud, et lombards, telle la bichromie inspirée de Notre Dame du Réal à Embrun.

La cathédrale de Gap est la dernière de France dont les travaux sont commencés avant la séparation des églises et de l’Etat, ce qui lui a valu d’être classée Monument historique avant même d’être achevée.

Plan de la cathédrale

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Monseigneur Xavier Malle, Evêque de Gap et Embrun

La cathédrale est l’église de l’évêque. Depuis le IVe siècle, nous connaissons le nom de quatre-vingt-treize d’entre eux. Depuis le 11 juin 2017, Mgr Xavier Malle conduit le diocèse de Gap et d’Embrun.

Ses armes sont placées au-dessus de la cathèdre qui désigne le lieu de son autorité et de son enseignement. Elles représentent trois étoiles pour symboliser la Trinité et une fleur de lys, emblème de la Vierge Marie, accompagnées de sa devise : « Révéler et publier les merveilles de Dieu ». C’est une citation du livre de Tobie, qui fait partie de l’Ancien Testament.

Mgr Xavier Malle - Ordination épiscopale le 11 juin 2017

Quelques dates

Le 27 septembre 1868, les Gapençais se retrouvent une dernière fois dans l’ancienne cathédrale pour fêter leur saint patron saint Arnoux. Il était impossible de consolider et restaurer cet ancien édifice. Napoléon III autorise la construction de ce cinquième bâtiment successif. Le premier sur les mêmes lieux a été construit durant l’Antiquité tardive.

Le 16 juin 1867, la première pierre de la nouvelle cathédrale est posée. Les travaux, entamés dès l’année précédente, durent trente-sept ans, et nécessitent l’utilisation de quarante-et-une variétés de pierres certaines issues des Hautes-Alpes.

Le 22 septembre 1895, malgré l’inachèvement du clocher et de la façade, la cathédrale est consacrée par Mgr Berthet, dont le blason se trouve au-dessus de la porte extérieure dite des évêques.

La cathédrale Notre-Dame de l’Assomption et Saint-Arnoux est la dernière de France à avoir été construite avant la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905. Cela lui vaut d’être classée aux Monuments historiques avant même d’être achevée.

Quelques chiffres

Le bâtiment mesure 74 mètres de long, 32 mètres de large et 69 mètres de haut.
Il abrite quatre cloches, la plus petite ayant appartenu à l’ancien grand séminaire et les trois autres à l’ancienne cathédrale.
Voici leurs noms :

Marie-Jeanne Eudoxie 3h000kg 1852

Adèle-Caroline Napoléon 1200kg 1807

Pierrette 700kg 1818

Christ-Roi 258kg 1931 (installée en 1995)

Une petite visite

L’horloge, qui a été posée par la maison Château en 1904, a été présentée à l’exposition universelle de 1900.

Effectuons le tour de l’extérieur de l’édifice en passant d’abord par la chapelle dédiée aux âmes du purgatoire.

Voici le portail du chapitre qui symbolise la plaie du côté de Jésus Christ mourant sur la Croix. Le chapitre est l’un des conseils de l’évêque.
Au-dessus, se trouve le blason du chapitre avec le bras de Saint Arnoux. Son dessin au XIXe siècle est inspiré de celui des siècles précédents.

Le chevet de l’édifice domine la place aux herbes.

Sous les tourelles encadrant les transmetteurs se trouvent sept têtes grimaçantes représentant les sept péchés capitaux écrasés par la force des quatre évangiles.

L’autel et l’ambon ont été taillés dans de la pierre d’Hauteville, dans le Bugey.
La plaque de bronze sur laquelle figure l’Agneau pascal nous rappelle le sacrifice du Christ dont la crucifixion est célébrée le vendredi saint et la résurrection lors des fêtes de Pâques.

Les vitraux centraux représentent :
– Notre-Dame de l’Assomption
– Saint Marcellin
– Saint Arnoux sous les traits de Mgr Bernadou, évêque au moment de la pose de la première pierre.

Quant aux vitraux de gauche et de droite, ils figurent :
– l’histoire du diocèse de Gap
– le martyr de Saint Tigide et Saint Remède
– Saint Arey, évêque de Gap au VIème siècle, recevant les lettres du pape Grégoire
– Saint Démétre, longtemps considéré comme le premier évêque du diocèse, évangélisant les foules
– Saint Marcellin, évêque d’Embrun, recevant les reliques de Saint Vincent, martyr de Carthage
– Saint Pelade, conversant avec les anges
– Saint Donat du Val, ermite de la région de Sisteron, guérissant la fille du consul romain.

Les statues des anges ont été sculptées en 1720 et proviennent de l’ancienne cathédrale.
Les voûtes de la nef culminent à 18 mètres de hauteur et sont espacées par 8,80 mètres.

Le chemin de croix, dont quelques éléments ont disparu en 1992, a été réalisé en émail blanc et noir dans les années 1920.

Le grand orgue actuel a été restauré en 1984. L’instrument d’origine a été offert en 1946 par un paroissien, le docteur Bernard.

Maison paroissiale

La Maison paroissiale se situe face à la cathédrale à gauche.

La Maison paroissiale presbytère est le lieu de résidence des prêtres mais aussi le centre administratif de la paroisse où l’on retrouve l’accueil paroissial ainsi que le secrétariat.

La paroisse Saint-Arnoux regroupe la ville de Gap et les communes limitrophes en une seule paroisse depuis 2011. La cathédrale est un de ses clochers. La messe y est célébrée tous les dimanches à 10h30.

La maison paroissiale, qui jouxte la cathédrale au numéro 2 sur la place, rassemble le lieu de résidence des prêtres, le secrétariat et l’accueil paroissial, qui est accessible côté Conseil Général.